Hello,
Et oui c'est la saison ! Il est l'heure (ou va bientôt être l'heure selon les régions) de tailler nos rosiers.
En discutant avec mes amies je me suis rendu compte que le plus dur quand on se retrouve face à ses rosiers c'est de décider quoi faire, on a une masse de renseignements, mais dans le feu de l'action pas toujours simple de savoir quel conseil suivre, par où commencer... Du coup je me suis dit, plutôt que de faire un énième poste sur les gestes, pourquoi ne pas vous proposer un organigramme de décision !
Je trouve que l'organigramme est un excellent outils pour bien visualiser et simplifier les choses. Voici donc le résultat de ma réflexion de vendredi soir.
Cliquez sur la photo pour l'agrandir. Et bien sûr n'hésitez pas à l'enregistrer !
Note : comme dit dans le titre cet organigramme concerne les rosiers non grimpants. Pour ces derniers la taille correspond plus à ce que j'ai nommé "rosier retombant". D'ailleurs nombre de petit rosier grimpant peuvent être utilisé de cette manière et vice et versa. La philosophie est la même : on détermine des charpentières, 3 à 5, et on ne taille pas ses dernières dans leur longueur, on se contente de raccourcir les tiges secondaires (ou même pas).
Rosiers grimpants |
Cet outil n'a pas vocation à remplacer et/ou compiler toutes les informations que l'on trouve dans les livre et sur le net, mais de donner une vision simple de la taille du rosier. J'ai pris en compte trois conditions : la remontance, la force et la silhouette.
Vous pouvez voir que je n'ai pas parlé de type de rosier : anglais, botanique, ancien, thé... parce que le but d'un organigramme c'est de simplifier les choses pas de multiplier les possibilités à l'infini 😁
Je n'ai pas non plus parlé de hauteur de rosier parce que, que le rosier ait une taille (adulte) de 30cm de haut ou de 1m50, la règle est la même : est il poussant ?oui non.
La taille se décompose donc en trois temps, le bois mort, les branches qui vont vers l'intérieur, et enfin la taille finale. Sachant que vous ne risquez rien à ne pas tailler. Oui oui on peu ne pas tailler ses rosiers. La taille est seulement une aide pour avoir un rosier avec une belle silhouette et qui fleurit bien.
La première étape enlever le bois mort, c'est pour éviter d'encombrer le rosier avec des branches qui ne donneront plus rien. J'aurais tendance à dire que c'est la seule chose "obligatoire"
La deuxième étape, permet d'aérer le rosier. Une branche qui va vers l'intérieur risque de gêner les autres, créer des frottements (portes ouvertes aux maladies). Par manque de lumière elle va moins ou pas fleurir. En plus elle densifie la ramure et un rosier trop dense est un terrain favorable aux maladie et aux champignons.
La troisième étape quant à elle va permettre de donner une belle forme et de favoriser les floraisons.
Un dernier point que je voulais aborder avec vous : pourquoi tailler plus un rosier chétif, ça parait contre productif. Pourtant c'est très très logique. Je vais vous démontrer ça avec des chiffres.
Admettons qu'un rosier chétif ait 100 d'énergie. Faire pousser et fleurir une tige lui en demande 30. Vous lui laissez 3 tiges, il aura donc 100/3 = 33 d'énergie par tige, ce qui lui permet de pousser. Vous lui laissez 5 tiges : il aura 100/5 = 20 d'énergie par tige, et donc pas assez pour toutes ses tiges, qui seront moins fortes et moins fleuries.
Maintenant prenons un beau rosier bien costaud. Il a 300 d'énergie, la consommation d'énergie pour une tige qui pousse est la même bien sûr, soit 30. Vous lui laissez 3 tiges, il aura 300/30 = 100 d'énergie par tige, il va donc pousser sans mal bien entendu, par contre il va sans doute pousser beaucoup sur ses 3 tiges. Maintenant laissons lui 6 tiges, cela donne donc 50 d'énergie par tige, il pousse donc toujours très bien, mais il concentre son énergie de meilleur façon.
Alors c'est un exemple un peu simpliste mais c'est pour vous expliquer pourquoi on taille plus un rosier chétif qu'un rosier costaud, pour répartir au mieux l'énergie dont chacun dispose.
Un dernier point si vous venez de planter vos rosiers, laissez les vivre un ou deux ans, contentez vous de les nettoyer : brindilles, branches qui vont trop vers le centre, bois mort (ils ne devraient pas encore en avoir) Observez les, comment poussent ils, comment fleurissent ils. Pas la peine de se précipiter sur le sécateur. c'est encore plus vrai pour les grimpants.
Avant de conclure, petit lexique pour qu'on parle de la même chose :
"Remontant": un rosier non remontant fleurit une fois par an en mai ou juin, le remontant lui fleurira a plusieurs reprises dans la saison. Petite précision pour comprendre la période de taille : le non remontant fleurit sur les tiges de l'année passée. Le rosier remontant fleurit sur les nouvelles tiges de l'année.
"Poussant" : par ce mot je veux faire la différence entre les rosiers costauds qui fleurissent beaucoup qui poussent bien, qui ont beaucoup de pousses, et les rosiers qui ont plus de mal, peu de tige, floraison minime, facilement malade... Je précise quand même, je ne parle pas de petit rosier. On peut avoir un rosier miniature ou patio ultra poussant et ultra florifère.
"Charpentière" c'est une tige qui part du sol. Elle la charpente la silhouette de votre rosier. Les tiges partant des charpentières son des tiges secondaires.
Autre lexique sur les différents types de rosiers, en fonction de leur silhouette définit par la société française des roses : "classification des roses"
S'il y a des choses qui ne vous paraissent pas clair n'hésitez pas à me le dire ! 😉 Et j'espère que ce petit organigramme et les explications qui vont avec pourront vous être utiles.
Bon dimanche et bien sûr bonne taille des rosiers.
Merci pour ce résumé très complet! Quand je taille mes rosiers non grimpants je me répète comme un mantra "dead, diseased, weak and crossing" - mort, malade, faible et croisé. Et quand ça commence à me sembler trop compliqué, je me remémore les conseils de Monty Don: raccourcir d'un tiers, à la cisaille, et c'est tout.
RépondreSupprimerUn bon résumé :) Mes "vieux", bien portants, je les taille légèrement, juste pour embellir la silhouette et couper les cynorrhodons.
RépondreSupprimerMon souci, c'est deux petits jeunes qui ont plein de bois mort. Le printemps dernier, j'ai coupé l'un court pour lui donner de la vigueur, il a pas grandi et il est tout riquiqui !
Bisous et très bon dimanche
J'en ai un comme ça aussi, je crois qu'il y a des cas où taille nourriture et toute notre bonne volonté ne changeront rien.
SupprimerEt bien, que voilà un résumé clair et concis.simple et efficace. Merci et joli dimanche !
RépondreSupprimerVoilà enfin un résumé qui me parle. Cela tombe bien, je n'ai pas encore commencé à tailler les rosiers.
RépondreSupprimerMerci Lydie !
Merci Lydie, ça me parle bien !
RépondreSupprimerMerci pour ce résumé qui va me permettre d'arrêter de me faire des noeuds au cerveau tous les ans devant mes rosiers!
RépondreSupprimerBonne journée, Véro0
Oui c'est ça l'important, ne pas se prendre la tête !
SupprimerUn super article ! Et j'adore ton explication "geek", super parlante, d'expliquer la force d'un rosier en points d'énergie :D
RépondreSupprimerMerci :) Je ne pense pas que tout le monde est vu le rapport avec la geek que je suis, mais j'ai trouvé que cette façon d'expliquer était très parlante.
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