jeudi 24 octobre 2019

Plante anti sécheresse : la Cagouille s'en mêle

Hello,

Tous les magazines, papier, télé ou web, en parle : les bonnes plantes pour traverser sécheresse et canicule.  C'est LE sujet du moment surtout à l'heure des bilans de l'été et des achats d'automne. Et je m'étonne de ne pas trouver plus souvent celui qui est pour moi un "must have" voir même un "best of des must have" autrement dit l'arbre/arbuste à avoir au jardin : Le Malus. Oui oui je parle bien de notre ami le pommier.  Alors certes il ne fait pas exotique... mais vous allez voir qu'il a plus d'une qualité dans les branches !

D'abord on distingue souvent deux types de Malus, les "à fruit" (que je nommerai ici productif) et les "à fleur"(que je nommerai ici ornemental). C'est surtout pour simplifier la tache des vendeurs, car ils ont tous les mêmes caractéristiques botaniques.

Au jardin j'ai un Malus ornemental : Crittenden. Bouton rose, fleur blanche, petite pomme rouge. Hauteur adulte 2-3m.

Note : la taille des pommiers (la hauteur pas la coupe :p ) dépend bien sûr des variétés, mais aussi de sa méthode de greffage (basse demie ou haute tige) et de son porte greffe. Si ce dernier est "nain" il donnera cette caractéristique au pommier greffé. Il est donc important de connaître le porte greffe pour appréhender sa taille adulte. Et pour ça la meilleur façon c'est de vous adresser à un pépiniériste.


Évidement on pense tout de suite à la belle floraison du mois d'avril, délicate parfumée, adorée des butineurs. Et déjà certains disent : c'est super court et non remontant !  Oui le Lilas aussi... ça n'empêche pas qu'on le retrouve dans tous les jardins. Le pommier a un avantage sur le Lilas (que j'adore au passage) c'est qu'il a un autre intérêt que sa floraison : sa fructification, et même dans certains cas une très belle coloration des feuilles  l'automne.

Pour les Malus ornementaux, point question de manger les pommes (bien qu'elles soient comestibles) mais elles deviennent un vrai spectacle quand le jardin n'a plus une feuille !  Ajoutons que les oiseaux y trouvent une nourriture en hiver.
Pour les Malus productifs l'avantage est facile à deviner : avoir de belles et bonnes pommes ! Et la gourmande que je suis regrette souvent de ne pas avoir plus de place. Bon d'accord si j'avais de la place j'aurais tous les arbres fruitiers possible et imaginable !


Les Malus sont des arbres simples. Ils sont rustiques, supportent sans broncher la sècheresse, la canicule, le vent, la pluie la neige... (attention cependant la première année) Ne sont pas regardant quant à la terre qui les accueille...Ne demande ni engrais ni arrosage ni traitement... enfin là je mets un bémol et j'en reparle au paragraphe suivant. Sa seule exigence pour les productifs c'est de soigner la taille.  Là c'est affaire de connaisseur et la meilleur solution, outre un livre sur le sujet, c'est de participer à un court de taille (il y en a partout en France). 
Les variétés ornementales sont plus simples : elles se taillent en vert en été, et il s'agit surtout de juguler la croissance et de garder une forme qui convient. (rien d'obligatoire donc)


Le Malus est loin d'être indemne de maladie et parasite.  Dans l'agriculture classique certaines variétés sont traités toutes les semaines... Alors comment faire quand on ne veut pas traiter. Et bien il faut choisir la bonne variété. Si c'est vrai pour les Malus ornementaux, c'est fondamentale pour les Malus productifs.
Comment savoir si le pommier que vous voulez est résistant ou chochotte ? Encore une fois les professionnels peuvent vous aider. Il y a forcément un pépiniériste dans votre région qui cultive des fruitiers. Sinon, j'ai  une super adresse bien entendu : Mela Rosa, les conseils de Jean Lin sont toujours très précieux et il a une très belle collection de pommiers.

Parmi les livres de ma bibliothèque deux traitent du sujet des pommes sans traitement (bien qu'ils ne soient pas spécifiquement sur les malus) : Dingue de Plantes de Didier Willery aux éditions Ulmer et Mon jardin de grand mère de Flore Palix aux éditions Rustica (je vous en avais parlé ici).  Dans ces deux livres vous trouverez outre des conseils, des variétés que les auteurs ont testé !

Après je vais vous conseiller un blog, celui du Jardin du Chat Vert. On y trouve des Malus ornementaux splendides (dont Transitoria) mais aussi des Malus productifs : colonnaires et en cordons

Un dernier conseil : on lit souvent que pour une bonne fructification il faut deux pommiers pour une pollinisation croisée.  Il faut savoir qu'un Malus ornemental fait parfaitement office de second pour un Malus productif. 


Voilà je pense avoir fait rapidement le tour du pommier !  Et vous l'aurez compris c'est pour moi un arbre qui a toute sa place dans un jardin, en version arbuste ou version grand et majestueux. Il y en a pour tous les goûts, toutes les tailles de jardin. Il est bon pour la biodiversité... Et lui ne vous lâchera pas au premier été sec ! 

On arrive à la saison pour les planter à racines nues alors n'hésitez plus ! 

Bon weekend à tous avec un peu d'avance !



16 commentaires:

  1. je trouve qu'on devrait adopter le terme québécois de "pommetier", c'est poétique :-)
    j'ai evereste au jardin et je l'adore ( j'ai bien envie de Brandy Wine aussi )
    ta photo d'hiver avec la graminée est splendide :-)

    bisous, Sophie C

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai qu'il est très chouette le mot de pommetier !

      Supprimer
  2. Un billet très interessant et si bien écrit. Pour moi un pommier et bien c'était ....un pommier. Le malus a été une révélation. Un indispensable et en plus il peut même entrer dans un petit jardin grâce à un greffage adapté. Super le pommetier. Bisous

    RépondreSupprimer
  3. J'aime beaucoup ton nouveau look doux joyeux colorė comme ton jardin. Bisous

    RépondreSupprimer
  4. Effectivement les malus sont indispensables au jardin et surtout ils résistent a la sécheresse et au soleil cuisant sans montrer de signes de fatigue. Tu as bien raison de parler d'eux car on ne le fait pas assez!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai que chez toi c'est bien plus sec que chez moi !

      Supprimer
  5. Ton article est super intéressant. C'est vrai que nos quatre pommiers, les vieux en cordon et les jeunes colonnaires, ont très bien supporté la canicule et la sécheresse sans une goutte d'eau. Nous avons même récolté une belle quantité de pommes, juste un peu plus petites que la normale, et très parfumées. La seule chose qu'ils craignent vraiment, c'est une averse de grêle quand ils sont en fleurs.
    Bisous et bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha oui ça c'est le seul moment délicat à passer pour eux ! Il faudrait que je vois si je peux installer un cordon...

      Supprimer
  6. Ici en Bourgogne (climat semi-continental), où nous souffrons de sécheresses prolongées accompagnées de canicule (trois ans d'affilée, et ça ne devrait pas s'arranger), les malus malheureusement souffrent beaucoup. Sa capacité à résister au soleil et aux sécheresses est largement dépassée chez nous, et je n'en planterai pas d'autres une fois que ceux que j'ai auront passé l'arme à gauche.
    Yo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ha zut. Tu vois je n'aurais pas cru. Mais peut être que l'automne bien pluvieux va les remettre sur pied.

      Supprimer
  7. Bel hommage à cet incontournable des vieux jardins - et des plus jeunes sous sa forme ornementale. Chez moi, c'est M. Evereste qui joue la vedette. J'ajouterai pour les intéressés que les pommiers supportent fort bien le gel et que c'est une fois leurs pommes gelées que les oiseaux en font curée!
    Bonne journée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui ! D'ailleurs j'achète des pommes pour les oiseaux en hiver et je les laisse dehors pour qu'elles prennent le froid.

      Supprimer
  8. Merci pour le clin d’œil ma Cagouillette préférée ;)
    Tu as merveilleusement bien parlé d'un petit arbre que j'adore. Les malus et moi c'est une grande histoire d'amour, ça n'est un secret pour personne !
    Bisous :)

    RépondreSupprimer