mardi 5 mai 2020

Le bassin : évolution et erreurs

Hello

Le jardin a vu arriver le bassin en août 2012, creusé par Olivier.  C'est un endroit que j'adore même si je ne vous le montre pas souvent. J'ai toujours voulu avoir un bassin très naturel pour observer la vie autour d'un point d'eau.  Je vais vous montrer son évolution en quelques images et vous expliquer les erreurs que j'ai faites. 

Il faut savoir que la construction d'un bassin n'est pas une mince affaire mais c'est très satisfaisante et ça évolue très vite. 
août 2012 et mai 2020
Bon en quasiment 8 ans vous allez me dire c'est normal. Alors regardons ça de plus près ! 

Là c'est plus parlant ! Et encore ça ne montre pas l'évolution de la vie dans ce petit point d'eau !  Outre les insectes, très nombreux (je vous ferai un article un jour !) il y a les batraciens et les poissons bien sûr.  

Le triton est le plus difficile à prendre en photo.  Il s'agit d'un triton marbré, c'est la première espèce à s'être installée dès 2013. Puis il y a eu les crapauds, ils reviennent tous les ans en mars pour se reproduire, et enfin les grenouilles ont élu domicile. Au départ on a acheté 3 poissons, aujourd'hui il y en  a une quinzaine. Le nombre est stable depuis 2-3 ans.   


J'ai installé 4 plantes : Nénuphar, Pondeteria, Typha et Elodée. La typha ne s'est jamais installé, j'ai donc décidé de la remplacer en 2016 par une Baumea. C'est une plante de berge très graphique et persistante.  Sublime... c'est là que la première erreur est arrivée. La Baumea est ultra envahissante. (bon sang dire que j'ai failli en donner aux copines)  Elle a eu vite fait de s'échapper de son panier et de conquérir le bassin. La Baumea je vous la déconseille malgré sa beauté. 
L'invasion de la Baumea
A cela s'ajoute le côté tout aussi galopant du Nénuphar. Il ne faut jamais oublier que ce n'est pas parce qu'il se satisfait d'une faible profondeur, qu'il ne prend pas plusieurs mètres carrés en largeur !  Il reste cependant plus facile à contrôler. 

L'été 2019 nous avons remarqué que le bassin se vidait très vite.  Certes il a fait chaud et sec, mais tout de même c'était étrange. On a pensé à une fuite. Et on a même cru trouver la fissure ce printemps en nettoyant le bassin.  
Il s'est avéré après coup que c'est la jointure entre deux bâches mais ça ne fuit pas par là.

Avant de pouvoir réparer et même trouver la fuite il fallait vider, et surtout se débarrasser de la Baumea ! Je ne vous dit pas la galère pour enlever l’entrelacs de racines...

C'est là qu'on s'est rendu compte que c'était à faire plus souvent.  Mais à force de ne pas vouloir  déranger la faune on s'est fait dépasser par la végétation !  Pour pouvoir intervenir j'ai aussi consciencieusement couper toutes les racines des plantes qui plongeaient dans l'eau sur les bords. On a juste laissé un "radeau" avec les morceaux de Nénuphar (à l'envers le pauvre).

C'est là que j'ai compris ma deuxième erreur : laisser faire la végétation pour qu'elle recouvre la bâche sur le côté qui longe la haie.  J'ai essayé de garder cet endroit sauvage pour la petite faune. Ce que je n'ai pas capté c'est que les plantes ont tissé une épaisseur impressionnante de racines jusque dans l'eau... Pas de fuite dans le bassin : juste une sur consommation d'eau ! 
Entre ça et la trop grande masse de végétaux le bassin perdait 10cm par jour, jamais beaucoup plus... mais tout le temps.  Forte de cette idée j'ai arrêté les travaux de vidage et j'ai décidé d'attendre. J'en ai eu la preuve ces dernières semaines : le niveau ne bouge plus.  cqfd 

Comme quoi l'équilibre est très difficile à obtenir. Laisser la nature faire pour le bien de la faune et la flore mais contrôler le developpement car ce n'est pas un milieu naturel mais un milieu créé. C'est d'ailleurs une tâche d'autant plus difficile à réussir que le milieu est petit. 

Il y  quelques jours quand j'ai vu que mon nénuphar tentait de sortir des feuilles les racines à l'air la tête à l'envers... j'ai sortie le dernier radeau. J'ai réussi à démêler des morceaux du nénuphar pour refaire un panier.  Et "petit" nénuphar est reparti : ses premières feuilles affleurent déjà la surface. 

L'élodée a été pas mal retiré et s'est déjà redéveloppé. C'est la seule plante qu'on a toujours bien régulée. 

Le bassin a retrouvé son calme pour le plus grand plaisir des poissons. 

Le côté haie reste plus sauvage, mais cette fois mon sécateur et moi allons y faire régner l'ordre ! Je rachèterai une pondeteria dès la fin du confinement car pour moi c'est une des meilleurs plantes pour bassin. Elle n'est pas envahissante, elle fleurit tout l'été.... les butineurs l'adorent.  Celle là je vous la conseille ! A noter qu'elle existe en blanc et en rose.

Pondeteria cordifolia

 Voilà c'était un petit récapitulatif de l'évolution de mon bassin 

Bonne semaine à tous !

4 commentaires:

  1. Très sympa, cette rétrospective ! Mon bassin a le même âge que le tien à peu près. Il est plein de têtards en ce moment. Vive la vie au bassin ! Bonne fin de journée. Christophe

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  2. Je ne comprends pas, il y a de la vie dans mon petit bassin, poissons, tritons, crapauds qui viennent pondre mais les plantes ne s'y plaisent pas enfin si, la Baumea!J'aime beaucoup ton bassin! Bises Lydie

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  3. Voilà un article super intéressant ! C'est vrai qu'on se fait vite déborder par la végétation dans un bassin...et un petit bassin ne pardonne rien. Je me souviens encore de ma bataille avec mon krakenuphar l'été dernier. Une galère !!
    JC a cru apercevoir un triton hier. j'ai eu beau scruter l'eau, je n'ai rien vu.
    Bisous Lydie :)

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  4. Je te crois : laisser trop la nature faire, dans un bassin, c'est la cata ! Je ne me suis pas occupée du mien l'année dernière et cette année, j'en ai vu les sept croix pour mettre de l'ordre. Ça m'a pris deux jours entiers. Quelle galère ! Je me suis promis de le surveiller chaque année 😉. Bel article ! Bisous ma Lydie !

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